L’Affaire de la belle évaporée / J. J. Murphy

L’Affaire de la belle évaporée / J. J. Murphy

couverture de L affaire de la belle evaporée de JJ MurphyLa table ronde de l’Algonquin, Tome 3

Résumé : En compagnie de ses fidèles amis, Woollcott et Benchley, Dorothy Parker fête le nouvel an à l’hôtel Algonquin. La grande star de théâtre et de cinéma, Douglas Fairbanks, y organise une réception dans sa luxueuse suite. Alors que la soirée bat son plein, l’un des invités, le Docteur Hurst, annonce qu’un cas de variole vient d’être détecté, et l’hôtel est mis en quarantaine. Le cauchemar ne s’arrête pas là : quelques heures après le début des festivités, Bibi Bibelot, l’extravagante vedette de Broadway, est retrouvée sans vie dans un bain de champagne.

Avis : L’affaire de la belle évaporée prend place dans la série La table ronde de l’Algonquin, hôtel où Dorothy Parker et ses amis ont pour habitude de se retrouver. Toutefois, la lecture des tomes peut se faire indépendamment les uns des autres. En tout cas, n’avoir jamais lu les précédents ne m’a absolument pas gênée pour celui-ci.

31 décembre, New York, pendant la prohibition. Dorothy Parker, Douglas Fairbanks et sa femme Mary Pickford, Robert Benchley et Alexander Woollcott se retrouvent à l’Algonquin pour fêter le réveillon. Ils sont (presque tous !) ravis d’avoir fait la connaissance du célèbre Arthur Conan Doyle, résidant justement à l’hôtel et malgré une mise en quarantaine inattendue suite à une suspicion de variole, le champagne coule à flot – qui a parlé de prohibition ? – et la fête bat son plein. Las ! Celle-ci tourne court lorsqu’une starlette est retrouvée morte dans la baignoire des Fairbanks.

L’affaire de la belle évaporée m’a fait penser à une grande partie de Cluedo : nous avons les personnages qui doivent découvrir qui parmi eux a commis le crime, les suspects, les passages secrets, l’arme (mais quelle est-elle ?!)… Dorothy et ses amis du Cercle Vicieux, adeptes du Jeu de l’Assassin, se lancent à la recherche d’indices et dans la traque du meurtrier. Du fait de la quarantaine, les héros savent bien que le meurtrier est toujours là. Le huis clos ainsi imposé empêche à la fois celui-ci de s’enfuir, mais aussi la police d’entrer et… le corps d’être emporté par les services compétents !!

J.J. Murphy nous entraîne dans une aventure rocambolesque et théâtrale. Les personnages courent dans tous les sens et les répliques fusent. Le ton est à l’humour et flirte avec le vaudeville. Certains éléments sont aisément devinables, mais le meurtrier reste caché jusqu’au bout. Le fait que les protagonistes principaux aient réellement existé ajoute du sel à l’histoire. J’ai toutefois regretté que l’on passe à côté de cette atmosphère particulière aux années 20, période que j’affectionne particulièrement. Peut-être était-ce dû au huis clos qui empêchait de faire ressortir les particularités de l’époque, mais il m’a semblé que l’histoire aurait pu se situer n’importe quand dans la première moitié du 20e siècle.

En bonus, J.J. Murphy clarifie dans les dernières pages la réalité historique de ces protagonistes qu’il a empruntés à l’Histoire.

Roman publié aux éditions Baker Street – Traduit de l’anglais par Yves Sarda

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