Le prisme noir / Brent Weeks

Le prisme noir / Brent Weeks

Couverture de Le prisme noir de Brent Weeks aux editions BragelonneQuatrième de couverture : Gavin est le Prisme, l’homme le plus puissant du monde. Il est à la fois grand prêtre et empereur ; seuls son énergie, son intelligence et son charisme parviennent à préserver une paix bien fragile. Mais les Prismes ne vivent jamais vieux, et Gavin sait exactement combien de temps il lui reste : cinq ans, pour cinq missions impossibles. Lorsque Gavin découvre qu’il a un fils, né dans un pays lointain, il doit décider du prix à payer pour protéger un secret qui pourrait détruire le monde qu’il a créé.

Avis : J’avais eu un véritable coup de cœur pour L’ange de la nuit, la première série de l’auteur. Je ne pouvais donc pas rater la sortie du Prisme noir, premier tome de sa nouvelle série. Et il faut reconnaître, que l’auteur a su se renouveler, en créant une série complètement différente de son ainée, tant par son système de magie que par son ambiance.

La mythologie créée, ici, est intéressante et originale, mais un peu compliquée : les satrapies, la Chromerie, les Couleurs… tout cela forme un ensemble dense et hiérarchisé que j’ai trouvé par moment assez confus. J’avoue m’être perdue une fois ou deux dans les explications, particulièrement, celles sur la chromaturgie, cette magie basée sur la possibilité de créer avec des couleurs. Mais au final, se dessine un schéma assez clair de l’ensemble.

Gavin, le héros, est le Prisme. Celui –le seul- qui maîtrise les sept couleurs du spectre. Mais son pouvoir est surtout rituel, religieux. Il n’a pas l’autorité d’un roi par exemple. C’est un personnage complexe, qui vit dans la hantise que son secret soit découvert et, ne lui retombe sur la tête. J’ai du mal à décider si je l’apprécie ou non. Il a un bon fond, mais est capable des pires exactions. Il n’est ni tout blanc ni tout noir. Et c’est la particularité de cette histoire. Il n’y a pas vraiment de « gentils » et de « méchants », ici. Juste deux camps aux idées opposées, qui se lancent dans une guerre au cours de laquelle sont perpétrés des crimes horribles.

Les autres personnages principaux ont tous du caractère et sont assez bien développés. On les découvre petit à petit et ils ont tous leur rôle à jouer. Comme Karris Blanc-de-chêne, ancienne fiancée du Prisme, qui est devenue Garde Noire, l’élite des combattants, par la seule force de sa volonté. Kip, le fils de Gavin. Liv Davanis, jeune apprentie de la Chromerie, qui devra choisir où va sa loyauté. L’un de mes préférés est le commandant Poing-de fer, nom qui le décrit bien, car il est inébranlable et rusé. Il y en a encore d’autres, mais si je vous en parlais cela dévoilerait tout un pan de la trame de l’histoire.

L’intrigue, quant à elle, est plutôt classique, mais mise en place de façon originale. Au début, je trouvais dommage qu’on connaisse, dès les premières pages, le « secret » évoqué en quatrième de couverture. Cependant, c’est finement joué car on se rend compte qu’en réalité, il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg. Et, quand tout est révélé cela fait l’effet d’une petite bombe. Il y a beaucoup de mystères. Les informations nous sont révélées au compte goutte et, c’est assez frustrant par moment.

Même si cela n’a pas été le coup de cœur que j’ai eu pour L’ange de la nuit, j’ai trouvé ce nouveau roman sympathique et intriguant. Et les nombreux rebondissements des tous derniers chapitres sont plein de promesses pour la suite. J’avoue qu’en tournant la dernière page, mes mots ont été « Oh ! là ! là… ».

Le tome 2, Blinding knife, est prévu à l’automne 2012 aux Etats-Unis.

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