Entre Dieu et moi, c’est fini / Katarina Mazetti

Entre Dieu et moi, c’est fini / Katarina Mazetti

Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c’était Pia, son amie pour la vie… enfin, pour cent vingt jours, “sans compter les week-ends”, Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.
Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l’amour, de la mode, du beau Markus dont toutes les filles rêvent, de son père qu’elle voit deux fois par an, de sa mère qui s’engueule avec son nouveau jules, et même de Dieu. Seulement voilà, Pia n’est plus là. Alors, pour ne pas se laisser aller à la tristesse ou à la colère, Linnea se souvient…

Avis : Très belle histoire bien menée alors qu’elle traite d’un sujet sensible et délicat : une adolescente aux secrets inavoués qui décide de se suicider au lieu de se confier à son amie et ses proches.

C’est par le récit que nous en fait Linnea, qu’est abordée avec finesse et doigté la mort de Pia, sa meilleure amie. Par le biais du « journal intime » de notre héroïne, Linnea nous montre la vie de deux ados, leurs discussions sur les garçons, sur la religion, sur la famille…, les questions existentialistes qu’elles se posent. On découvre deux jeunes femmes pleines de joie de vivre, qui se soutiennent envers et contre tout. Alors qu’à-t’il bien pu se passer pour en arriver là ? C’est ce que voudrait savoir Linnea !

Malgré le sujet, le livre ne se révèle pas fondamentalement triste ou morbide. Il montre aussi le bonheur de ces deux adolescentes avant l’événement. C’est une très belle histoire que nous raconte l’auteur et elle a su aborder avec douceur et intelligence le thème de la mort et du suicide. Ce livre est sur le fil du rasoir, et oscille entre joie et tristesse, sans tomber franchement dans l’un des deux.

On retrouve les mêmes qualités d’écriture que pour Le Mec de la tombe d’à côté, la même intelligence dans les idées présentées, le même sens de l’humour dans les dialogues de Linnea et Pia. Et on ne tombe pas dans le pathos.

J’ai bien aimé ce roman, même si le sujet est un peu intimiste et triste, car il met en avant l’importance de l’amitié entre deux adolescentes et les répercussions face à cette perte.

L’autrice a écrit deux autres romans qui font suite à celui-ci, qui sont intitulés : Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini et La fin n’est que le début.

Roman publié aux éditions Babel

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