L’apprentie du magicien / Trudi Canavan

L’apprentie du magicien / Trudi Canavan

Couverture de L'apprentie du magicien de Trudi Canavan
La trilogie du magicien noir, Préquelle

Quatrième de couverture : Ta priorité est d’apprendre à contrôler ton pouvoir. C’est ce que l’on appelle le « prix de la magie ». Si tu ne réussis pas, ton don finira par te tuer. Considérant la force de ton pouvoir, je doute que les ravages se limitent à une seule pièce…
Alors que toutes les filles de son âge espèrent trouver un mari, Tessia n’aspire qu’à devenir une guérisseuse. Elle sait que la Guilde n’accepte pas volontiers les femmes, mais elle est bien décidée à prouver sa valeur. Pourtant rien ne va se passer comme elle l’imaginait… Lorsque Tessia devient l’apprentie du seigneur Dakon, un puissant magicien, une vie excitante s’ouvre à elle : étude des arts magiques, raffinement des buffets… autant de choses inconnues qui pourraient lui faire oublier sa vocation première. Mais devenir une magicienne implique aussi d’assumer de lourdes responsabilités, surtout lorsque la guerre est imminente…

Avis : J’avais lu il y a quelques années La trilogie du magicien noir, cycle que j’avais adoré. J’en gardais le souvenir d’une aventure finement menée, aux personnages attachants et au final éblouissant. J’étais donc impatiente et curieuse de découvrir cette préquelle. Malheureusement, je suis un peu déçue. Si c’est avec plaisir que l’on retrouve l’univers du magicien noir, je dois reconnaitre que l’histoire n’a rien d’extraordinaire, et qu’elle a même tendance à trainer en longueur.

Nous suivons ici les pas de Tessia, une jeune fille simple et d’origine modeste bien décidée à reprendre la charge de guérisseur de son père, dont elle est l’assistante depuis toute petite. Et ce, malgré les difficultés : car en tant que femme, Tessia n’a pas le droit d’entrer à la Guilde des Guérisseurs et même les gens du cru, qui la connaissent pourtant depuis toujours, répugnent à se laisser soigner par elle. Son destin va toutefois changer le jour où, alors qu’elle tente de se défendre contre une agression, elle découvre qu’elle est une magicienne « naturelle ». Elle devient alors l’apprentie du seigneur Dakon. Mais elle n’en n’oublie pour autant pas sa vocation première. Tandis qu’un nouveau monde s’ouvre à elle, Tessia tente de découvrir comment allier son nouveau pouvoir à ses connaissances de guérisseuse. Un savoir qui va se révéler plus crucial que jamais lorsque les mages du Sachaka, la contrée voisine, se mettent à marcher sur son pays.

Tessia est une jeune fille au grand cœur. Le genre de personne qui sait se faire aimer de tous. Elle est posée malgré son jeune âge. Sa volonté, sa patience et son indéfectible passion malgré les obstacles et les horreurs qu’elle peut voir dans l’exercice du métier qu’elle s’est choisie, sont des traits de caractère qui rendent son personnage particulièrement intéressant.

Un autre protagoniste se démarque également dans cette histoire. Il s’agit d’Hanara, un esclave sachakanien. C’est un être complexe, qui vit sous la férule d’un maitre cruel. Ses sentiments oscillent continuellement entre haine et admiration et, ses aspirations, entre liberté et désir profond de servir au mieux son maitre.

En revanche, je n’ai pas bien compris l’intérêt de Stara, une jeune métisse. Le fait que son personnage n’apparaisse pour la première fois qu’au milieu du roman le dessert d’ailleurs beaucoup. Elle permet pourtant de mettre en avant les conditions de vie des femmes, notamment du côté sachakanien, mais la manière dont c’est amené, « comme un cheveu sur la soupe », ne m’a pas convaincue, d’autant que je l’ai trouvée assez peu sympathique.

J’ai également eu du mal à me sentir vraiment intéressée par le conflit qui oppose le Sachaka à la Kyralie. Il manque de « souffle épique » et, j’appréhende difficilement qu’un combat entre une cinquantaine de mages puisse entrainer le destin d’une nation entière. De plus, le rythme de cette guerre est assez lent, et on tourne même en rond pendant un moment. La poursuite des sachakaniens dans les montagnes est assez fastidieuse.

Je pense que cette œuvre aurait eu plus d’impact si elle avait été un peu plus courte. Néanmoins, même si elle n’a pas la saveur et la force de son ainée, il est tout de même très intéressant de découvrir la naissance de la Guilde et de voir l’évolution des pouvoirs des mages.

Roman publié aux éditions Bragelonne – Traduit par Jean Claude MALLÉ 

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