Treize raisons / Jay Asher

Treize raisons / Jay Asher

Quatrième de couverture : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé son geste. D’abord effrayé, il écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis, il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer.

Avis : Témoignage à deux voix, Treize raisons dévoile le mal-être d’une jeune fille, la pression sociale, les rumeurs et les compétitions qui font la vie d’un lycée. Cela parle de tolérance et de culpabilité. Mais c’est également l’histoire d’une rencontre ratée. J’ai un avis vraiment très mitigé sur ce roman. Au début, je trouvais le récit touchant, mais plus j’approchais de la fin, et plus je me disais « mais qu’est-ce que c’est que cette connerie ?! ».

Hannah nous raconte sa solitude et les attaques qu’elle a subies de la part de ses camarades. Elle fait part de ses blessures qui l’ont petit à petit minée au point de songer à l’acte ultime. À travers Clay, nous revivons avec lui ses derniers moments, nous découvrons les personnes de sa liste. Le style est très poignant. De plus, Clay est un type adorable, et on a du mal à le croire capable d’avoir fait quelque chose qui mérite d’être sur ces cassettes.

J’espère que cette lecture fera prendre conscience aux ados que leurs actes ont des retombées. Qu’un mot, un geste peut irrémédiablement blesser autrui. Cependant, même si ce qui arrive à Hannah est dur, je n’ai pas trouvé que cela valait la peine de se suicider. Ce sont des choses que vivent beaucoup d’adolescents qui passent par le collège/lycée. Et je vous rappelle, messieurs dames, que le lycée, cela ne dure pas toute la vie. De plus, telle que l’histoire est racontée, je pense qu’elle ne serait jamais passée à l’acte si elle avait eu des amis. Car ce qui est frappant ici, c’est que cette jeune fille a tout plein de connaissances et de relations, mais aucun ami.

Par ailleurs, l’apathie de l’héroïne était assez dure à supporter et à comprendre. Si, dans un premier temps j’ai été sensible à sa voix, à mesure que les évènements s’aggravaient, j’ai eu bien du mal à admettre son inaction. Je dirai même que parfois, elle tend elle-même le bâton pour se faire battre. Mais ce qui m’a vraiment choquée ici, c’est le manque de justice. Je me demande où est la morale de cette histoire. Certains des actes narrés sont vraiment graves. Des crimes ont été commis. Pourtant, aucun des protagonistes impliqués ne devra en assumer les conséquences. Aucun des protagonistes ne jugera bon de briser la loi du silence. Que ces casettes n’atterrissent pas chez la police est pour moi totalement incompréhensible.

Roman traduit par Nathalie Peronny – Albin Michel (Wiz) 

LC avec : Flo Tous les livres, Kincaid 40, SnowWhite, Freelfe, Stephanie-palisir de lire, Alcyone

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